Mercredi : Réveil difficile. Premier cours de

Mercredi :

Réveil difficile.

Premier cours de chinois. La prof est très gentille, c’est le bordel en classe, l’ambiance, la salle rappellent le collège. C’est le bordel, la prof ne doit pas savoir trop quoi dire, les chinois doivent être bien plus silencieux. Et comme elle ne se permettra jamais de nous critiquer ou de faire la moindre remarque, ca risque d’être comme ça longtemps. C’est pas très respectueux tout ça.

Pour l’instant ce n’est pas la même ambiance du tout qu’à Toronto : c’est moins « colonie de vacances », la résidence est il est vrai beaucoup moins conviviale, il n’y a pas de salle commune où on pourrait se retrouver. Il s’est formé comme deux clans : New York et Toronto. Deux clans quand on sort le soir, deux clans lors des pauses entre les cours.

Longue sieste à midi.

L’après midi nous rencontrons les étudiants chinois de notre prof de business in China, discours de bienvenue, sur le romantisme français, et puis on fait connaissance par petits groupes, ca fait un peu speed dating mais c’est très sympa, ca fait plaisir de pouvoir enfin communiquer avec des chinois, ils parlent très bien anglais. On sympathise bien avec une fille, Laura (son nom français, le nom chinois j’ai pas retenu…), elle nous a proposé de nous faire visiter des coins sympas, je ne sais plus quelle montagne… J’ai la cote ici : on m’a dit que je devais être sportif car j’étais parfaitement proportionné, ni trop maigre ni trop gros… ;-)) Et ouais je représente l’idéal chinois. Year ! Bon je ne veux pas remettre en cause leur opinion mais faut savoir qu’ils ont tendance à facilement nous mettre en valeur, à nous idéaliser et au contraire à se dévaloriser. Dès que tu fais un compliment c’est sûr qu’ils vont se dévaloriser tt de suite. Petite chanson en allemand pour les étudiants allemands. Michael va sur l’estrade et chante à son tour Jean Jacques Goldman, c’est marrant. On suit ensuite deux d’entre eux, ils nous amènent à un entraînement de danse. Ils font de la danse traditionnelle. Sympa. Les danseuses aussi sont sympas… ;-) Avec un bonus pour Force rose, force jaune et gris, et force Polnaref.

On revient tous avec des adresses mail, des numéros de téléphone, des conseils, des indications d’endroits à visiter…

Le soir : on part enfin à la découverte du centre du centre de Pékin, on arrive enfin à indiquer une direction à un taxi (on va attendre encore un peu avant de prendre le bus). On (les mêmes que la veille) part à deux taxis, on se donne rendez à un croisement de rue, mais il va s’avérer qu’on s’est planté sur  la rue, alors c’est un peu la galère pour se retrouver, on marche avec l’espoir qu’on va se croiser, et on a fini par se croiser. On va à Wangfujing, grande rue piétonne où se trouvent tous les grands magasins, restos… Ca brille de partout, d’innombrables enseignes aux sinogrammes toujours indéchiffrables clignotent, c’est énorme, c’est la Chine moderne, ça en jette. Un  vrai gosse ébloui par des images qui clignotent. Finalement ne rien comprendre, être incapable de donner une quelquonque  signification aux écrits nous permet d'être d'etre plus sensible au spectacle global, à des détails du paysage urbain auxquels on ne ferait pas ettention d'habitude... Je réalise vraiment à ce moment que je suis en Chine. A la perpendiculaire de Wangfujing, on passe une arcade et on se retrouve dans un quartier (reconstitué pour nous touristes.. ?) plus traditionnel : les lampions, l’architecture bien chinoise en tout cas telle qu’on se l’imagine, celle des films, celle des temples, les gargotes aux mets particuliers : brochettes d’hippocampes,  brochettes de scorpions vivants, ca fait bizarre de voir le petit scorpion encore gigoter sur sa brochette…On va manger  dans un resto attrape touristes, et on s’est fait attraper, c’est dégueulasse : les boulettes de crevettes de Julia qui ressemblent à des fraises tagada, les nouilles d’arnaud, Anaelle et moi particulièrement infâmes avec ce petit arrière goût de moisi, àcela il faut rajouter que ce fut une véritable gymnastique ou plutot une torture de manger ces nouilles super longues dans un bol de soupe avec deux malheureuses baguettes. On en rit quand même.

On reprend un taxi pour rentrer et là, au croisement d’une rue sans qu’on s’y attende,  on passe par la place Tiananmen !!! Et ben ca fait tout bizarre ! Vraiment ! Voir l’immense portrait de Mao, y être pour de bon sur cette place si célèbre, vue dans les documentaires ou dans les livres d’histoire. Et ben ce n’est pas rien, c’est vraiment un endroit mythique qui d’un seul coup est devant tes yeux… Là pas de doute j’y suis ! Je réalise que je suis bien à Pékin.

De retour à l’université, notre première expédition est un succès, on n’est pas mort, on ne s’est pas perdu, on en a pris plein les yeux.

Première coupure d’électricité sur le campus en arrivant.