Le 2/10/06 Hier c’etait la fête nationale ! Et
Le 2/10/06
Hier c’etait la fête nationale ! Et c’est parti pour une semaine de vacances, c’est la golden week, la seule semaine de congés qu’ont les chinois dans l’année. C’est un peu de la folie cette semaine, tout est bondé : les trains, les sites touristiques, donc pas vraiment le meilleur moment pour partir.
Mais revenons sur ces trois derniers jours qui ont été riches en expériences, en espérant ne rien oublier :
Vendredi : on commence la journée par un cours de chinois, ras.
Ensuite on part dans le centre, et on ose pour la première fois prendre le bus et le métro ! Pour le bus, on n’était pas sûr d’être dans le bon, si on était dans la bonne direction et on ne savait pas où il fallait qu’on s’arrête, finalement il s’est avéré qu’on était dans le bon bus, dans la bonne direction et qu’on s’est arrêté au bon arrêt (la station de métro). Une fois sorti du bus, il fallait trouver la ligne de métro n° 2, et là impossible de la trouver, on tourne en rond. Bon on finit par la trouver, en fait on suit un chinois qui nous y amène. Ca y est, on y est dans ce métro, un point rouge lumineux qui se déplace sur le plan du métro permet de situer les différentes stations, à certains endroits de la ligne des publicités défilent en même temps que le métro. Bousculade quand il faut sortir du métro, les gens n’attendent pas ceux qui sortent pour rentrer, c’est chacun pour soi ici, pas de règle, de civisme ou quoique ce soit, à toi de faire face au flot de personnes qui veut rentrer dans le métro pour sortir, à toi de faire le forcing si tu veux rentrer dans le métro avant que les portes ne se referment.
On sort à la gare, il y beaucoup de monde, c’est la semaine de congés alors tous les chinois en profitent pour partir, nous on a l’intention de partir à Chengde, on intègre la file d’attente, on va faire la queue pendant près d’une heure avant d’atteindre enfin le guichet, et là on nous explique (enfin on essaie de nous expliquer, la fille du guichet ne parle pas anglais alors on a du mal à tout comprendre) qu’on ne peut pas prendre de tickets car il faut moins de quatre jours pour réserver or on est vendredi et qu’on voulait partir mardi, autour de nous les gens commencent à perdre patience, donnent leur argent au guichet par dessus notre épaule pour avoir leurs tickets, c’est un peu stressant…
On se dirige ensuite vers la place Tian An Men, on croise très souvent à Beijing des employés de la ville sur des tricycles (bleus, clean the environment for Beijing 2008), chargés de nettoyer la voie publique, on croise beaucoup de bébés qui ont les fesses à l’air, un trou dans leur pantalon au niveau des fesses, autant dire que dans ce pays où les chiens sont plus souvent dans les cuisines que sur les trottoirs lorsqu’on marche dans une merde sur le trottoir il y a plus de chances que ce soit une merde de bébé qu’une merde de chien. Ca nous est arrivé de voir des chinois avec un chien mais je ne sais pas si c’est le cuisto qui fait faire de l’exercice à son chien pour que la viande soit plus tendre ou si c’est vraiment son chien. On croise en permanence des gens qui se raclent bruyamment la gorge pour cracher un truc bien dégueu. A proximité de Tian An Men , et plus généralement de tout site touristique, des vendeurs de nous assaillent et nous proposent toutes sortes de trucs : petits livres rouges de Mao, des Rolex, les mascottes des JO de 2008, des montres à l’effigie de Mao… Ils sont très insistants et ce n’est pas toujours facile de s’en libérer.
On arrive enfin place TianAnMen, photos et encore photos, on croise beaucoup de gardes de l’armée marchant au pas, ils n’ont pas l’air très fun et ça fait un pti peu peur. Le portrait de Mao, leportrait de Deng Xiaoping, en tout cas on suppose que c’est lui, le mausolée de Mao, la porte de la paix céleste vers la cité interdite…
On part ensuite à la recherche d’un resto, rien à proximité, on se retrouve dans un petit resto sur Wangfujiung. Pas terrible, la sauce aux noix de cajou, les morceaux de gras… Un petit vieux sur la table d’à côté essaie de nous prendre en photo, on le grille et on l’invite à poser avec nous, il a une trop bonne tête, photos, on ne s’échange aucun mot, et puis quand il part il nous donne à chacun trois petites cerises confites. On remonte Wangfujing, cette rue est complètement différente de jour et de nuit, il n’y a plus la féerie du soir et de toutes ses illuminations, ce n’est plus qu’une rue banale de grands magasins. On s’arrête dans un grand mall, moi qui déteste les centres commerciaux il faut que je me retrouve dans un centre commercial immense même en Chine, que des grandes marques occidentales, rien n’est traduit en chinois, tout est comme en France, les mêmes prix. La rue est longue, on marche beaucoup depuis ce matin, Pékin est une ville immense, une distance qui parait raisonnable sur la carte s’avère être bien plus longue lorsqu’on marche effectivement. Aller d’un point à l’autre de la ville est vite épuisant. Anaelle craque, la faute à ses chaussures, donc il faut qu’elle s’en achète d’autres.
ON se dirige ensuite vers les lacs, on passe au nord de la cité interdite, c’est le coucher du soleil et c’est magnifique, la lumière rouge sur les portes de la cité interdite, se réfléchissant dans l’eau des canaux bordant la cité…
Avant d’accéder aux lacs, on asse par un hutong, (quartier ancien constitué de ruelles étroites), il fait nuit, le quartier n’est pas forcément éclairé, et ce n’est pas forcément rassurant, il faut faire attention aux nombreux vélos et aux pousse pousse qui tentent de se frayer un passage. On sort du Hutong, on va sur le lac Houhai, c’est trop beau, une ligne rouge illumine toute la berge du lac : bougies, lampions, enseignes lumineuses rouges, lumières rouges de toutes sortes… On se promène un peu le bord du lac, ça fait un peu St Tropez, c’est le Pékin branché, des bars lounge très hype, beaucoup de chanteurs, de groupes dans les bars, des resto très sympas, clubs… Ca brille de partout, c’est magique. Généralement je crois que j’aime beaucoup Pékin la nuit quand tout s’illumine, c’est finalemnt la nuit que la ville prend le plus de couleurs, ça clignote de partout. On se pose sur la terrasse d’un resto face au lac, on mange très bien, les prix sont beaucoup plus chers que dans le reste de Pékin, ce sont des prix qui se rapprochent du kébab en France (4€, 5€). On rentre, il doit être 20h30, et pourtant on a l’impression qu’il doit être 22H, 23h tellemnt la nuit est profonde.
Longue journée, j’ai vu plein de choses, ça y est j’aime trop cette ville. On commence petit à petit à trouver nos repères dans cette ville immense qui me semblait être lors de notre arrivée un immense labyrinthe.
On rentre, on a dû se regarder un film après je me souviens plus trop, peut être l’effet papillon.
Samedi :
Attention ! Journée Jack Bauer, 24h sans dormir, top chrono :
Aujourd’hui visite organisée par l’école. Visite de Tian An Men et de la cité interdite. On a tous nos casquettes de la CUFE pour qu’on nous repère. Ca ne va pas rigoler, timing très serré par Mr Li (notre Brendan local, Brendan étant le responsable des relations internationales à la Schulich à Toronto). Pas vraiment d’explications sur ce qu’on voit, on abandonne l’idée d’être au point de rendez-vous à midi, cela nous laissait trop peu de temps pour tout voir.
Il y a foule sur la place, il faut faire vite, à peine le temps de faire qq photos devant le portrait de Mao.
On rentre petit à petit dans la cité interdite en traversant différentes portes. C’est immense, plus grand palais au monde, je trouve ça trop beau, je ne me lasse pas des différents palais, salles, Romain trouvera que ça fait un peu en toc.
Il y a beaucoup de monde.
Les jardins impériaux.
On sort, on (Julia, Ano, Arnaud, Romain, Fanette, Charlotte, Coraline et moi) va manger dans un resto à l’entrée du parc Beihai. La tête de canard du plat de Julia et Romain.
On va au parc Beihai. C’est un très grand parc trop agréable. On monte au temple du dagoba blanc, c’est magnifique, l’architecture, l’atmosphère paisible, la vue sur Pékin et la cité interdite, les lacs… On se promène le long des saules pleureurs au bord du lac, promenade bien tranquille, on se pose à l’ombre des saules pleureurs… J’ai adoré ce parc.
On retourne ensuite au lac Houhai, car les autres n’y sont pas allés la veille et qu’Ano a bien l’intention de ressortir ici ce soir. On hallucine quand on voit l’état de la rue à l’entrée du lac, la veille c’était encore de la terre, chantier où plein de monde s’affairait et là une nuit plus tard tout est fini, dallé, impeccable, méconnaissable. Petit tour du lac de journée, moins féerique que le soir, toujours autant de pousse-pousse, beaucoup de chinois qui jouent aux dés et aux dominos le bord du lac, d’autres font la sieste, se font couper les cheveux. On va boire un verre dans un bar face au lac, les consos sont au tarif occidental. On voit des chinois qui nagent ou qui lavent leur linge dans le lac.
On va manger au KFC, pour cause de saturation de bouffe chinoise de certains.
Ensuite on retourne au lac Houhai pour se poser dans un bar, on est assaillis de toutes parts dans la rue, c’est la guerre des bars, on s’arrache les clients, à chaque bar, c’est un nouveau barrage qu’il faut franchir, chaque bar à son accroche « hello sir » « here beers » « beautiful girls », « happy hours »… On hésite beaucoup, on tourne un peu en rond avant de se poser enfin dans un bar où nous sommes pratiquement les seuls clients, il y un chinois et une chinoise qui chantent en chinois.
Retour à l’expert hotel. Je suis crevé. Mais je ne sais pas encore ce qui m’attend, la journée est loin d’être finie, on croise Anaelle qui nous dit que la cérémonie sur la place TianAn Men pour la fête nationale a lieu ce soir, ou plutot au petit matin au lever du soleil vers 5h. On ne veut pas louper ça mais ça me saoule d’aller en boîte avant, alors on se regarde un film avec Julia, after hours. On se bouge à 2h. On arrive place Tian An Men, il y a plein de chinois, il y a comme une effervescence donc nous on est encore tout excités, on suit le mouvement, on attend où on voit des chinois qui attendent. Il y a des gardes partout. On ne siat pas trop où il faut aller, la place est en grande partie fermée, on ne sait pas vraiment ce qu’on va voir, où il faut aller. C’est un peu la folie, les chinois sont tot excités, les gardes un peu sur les nerfs, à un moment une barrière se ferme juste derrière nous sauf qu’Ano et Romain sont restés de l’autre côté, passent quand même sous la barrière, d’autres chinois les immitent mais un type se fait surprendre par les gardes, ceux-ci l’attrape et le pousse à terre violemment, ça ne rigole pas ici avec l’autorité, on a intérêt à être à carreau. On finit par être dans un carré, entourés par une barrière de gardes. Et là c’est le début du calvaire…
On va rester debout pendant des heures (plus de trois heures) alors qu’on est crevé, qu’on a sommeil. Les jambes souffrent, et puis il y a des moments de panique où on ne sait pas vraiment ce qui se passe, mouvements de foule, certains chinois rentrent du front tout en sueur au bord du malaise, trop d’émotion ?, excitation des gardes, ils s’énervent méchamment pour on ne sait quelle raison, crient on ne sait quoi en chinois, et du fait de rien comprendre et de seulement voir cette excitation et ben ca fait un peu peur quand même,ils font pas très funs les gardes de l’armée chinoise.
Alors on attend longtemps, longtemps, 3h, 4h du mat, 5h du mat, 6h…On lutte pour ne pas fermer les yeux, le ciel commence à s’éclaircir.
Et puis vers 6h, la foule se réveille.
Lever du drapeau chinois.
Lâcher de colombes au dessus de Tian An Men. Une colombe s’écrase à un mètre de nous, (victime de la grippe aviaire ?).
Et c’est fini.
Tout ça pour ça, toute cette attente, cette souffrance pour un lever de drapeau et des pigeons. On est sur le cul, on est très dégoûtés, on est crevé et c’était vraiment de la merde. Je ne comprend pas comment les chinois peuvent être si excités par cette connerie, comment ce truc peut rassembler autant de monde, comment on peut se priver d’une bonne nuit de sommeil pour cette merde, ils sont tarés.
Bon après ce magnifique spectacle d’une grande émotion, il faut rentrer, on réalise là que ça a ramené des foules, et que ça va être la galère de trouver un taxi, on abandonne vite fait aussi l’idée du métro, une queue monstre pour acheter des tickets. Alors on marche, on marche encore et encore à la recherche d’un taxi, on est morts, on veut rentrer au plus vite pour plonger dans notre lit mais il faut marcher, Julia dort en marchant c’est assez drôle à voir, ses yeux se ferment tout seuls tandis qu’elle marche, mais bon sur le coup j’ai pas trop d’énergie pour rire, on est vraiment quatre zombies à la recherche d’un taxi. On finira par trouver un taxi, on arrive à notre hôtel à 7H30, dodo, on s’était réveillé la veille à 8h.
Dimanche :
Journée inexistante.
Vu qu’on s’était couché à 8h et qu’on était crevé, et bien on a dormi jusqu’à 17h30 à l’heure où le soleil se couche ici. Et comme si j’étais pas assez déboussolé, je me réveille et qu’est ce que je vois en me levant : un chat sur mon ordi qui me regarde ! Qu’est ce qu’il fout là lui ? Comment il est rentré sachant que la fenêtre est fermée? J’en sais rien, je suis trop dans le brouillard pour faire raisonner mon cerveau. Bon après je vois que notre chasse d’eau a été réparé et je devine qu’on a eu de la visite pendant qu’on dormait et que le chat a dû rentrer pendant ce temps.
Drôle de sensation de se lever, de sortir au coucher du soleil…
On va manger à la cantine, il n’y a pas foule, beaucoup d’étudiants profitent de cette semaine pour rentrer chez eux ou partir qqpart.
On regarde un film ou deux, je ne sais pas et dodo.
Voila une journée de passée à dormir.
Lundi :
Réveil tardif. Les troupes sont difficiles à motiver pour sortir. On décide de consacrer cette journée au shopping, il devient urgent pour moi de m’approvisionner en caleçons et chaussettes.
On prend le bus, on réalise qu’on est dans la mauvaise direction, on va manger au resto, on est incapables de déterminer ce qu’on mange, à peine capable de savoir si c’est de la viande ou du poisson ou des légumes.
On reprend le bus dans la bonne direction, on prend nos billets de train pour Chengde, on va au centre commercial, sorte de marché couvert, temple de la contrefaçon. Et là c’est horrible, ça crie de partout, une fois de plus on est assailli de partout, on m’attrape le bras pour me montrer de super chaussures Puma, pour me vendre de magnifiques rolex… C’est usant, tu sens que tu vas te faire arnaquer.
On croise pas mal d’estropiés, des mutilés qui te touchent avec leurs membres berk, un type au visage complètement déformé aux orbites vides, la femme avec son gosse sur les épaules qui touche les cheveux des passants, c’est parfois la cour des miracles fans la rue.
On se redirige vers Wangfujing pour manger. MacDo. On retrouve Romain. On prend un taxi pour aller sur Sanlitun, la rue des bars et discothèques pour aller boire un verre. On va au Redmoonclub, il y a un groupe qui reprend des tubes occidentaux. C’est sympa. Puis ça tourne un peu club med, il y a un mec qui organise je ne sais quoi avec trois chinoises, il faut qu’elles dansent puis qu’elles chantent. Bon là ça devient mois sympa, on ne comprend rien comme d’hab, alors on quitte ce bar. Je rentre, Ano Arnaud et Romain prolongent la soirée en boîte. Je suis assez fatigué et puis vu que j’ai pas acheté des chaussettes et caleçons une lesive m’attend en rentrant et comme je suis sensé me lever tôt demain pour aller « grimper la montagne » avec notre potesse chinoise laura, je préfère rentrer tout de suite. Je vais le regretter en lisant le mail de Laura me disant que finalement elle ne peut plus venir. Dégoûté ! Et puis au final je ne suis pas encore couché quand nos clubers rentrent de Sanlitun. Voila j’ai eu tout faux !
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